Une défense sur 3 lignes

D'après le schéma ci-dessous, nous montrant une coupe transversale de la fortification bastionnée, on distingue 3 lignes de défense : le chemin de ronde ou plus précisément le chemin couvert, la demi-lune et la courtine. Ces trois ouvrages sont séparés entre eux par de larges fossés, mettant totalement l'ennemi à découvert. En contrebas du chemin couvert, c'est le glâcis. Il s'agit en fait d'une pente naturelle, douce et régulière, permettant d'exposer plus nettement l'assaillant aux tirs des assiégés de part la prise de hauteur. Le chemin couvert constitue la première ligne de défense. Il est caractérisé par un chemin de ronde placé au sommet de la contrescarpe (mur soutenant les terres du glâcis) et abrité par un parapet  (massif de terre servant à protéger les pièces d'artillerie ou le personnel des tirs ennemis). La demi-lune constitue la deuxième ligne de défense. C'est un ouvrage triangulaire qui se situe en face du mur d'enceinte, protégeant dans la plupart des cas une porte placée au milieu de celui-ci. Enfin, la courtine est l'ultime ligne de défense de la forteresse. Elle désigne chaque mur reliant un bastion (ouvrage remparé saillant du corps de place) à un autre. La courtine est plus haute que la demi-lune, de même que cette dernière est plus haute que le chemin couvert. Les trois lignes sont donc disposées de manière à produire un étagement des feux, avantage décisif si l'ennemi venait à prendre une ligne de défense.